Connaissez-vous la FUSION Nucléaire ?
Aujourd'hui, c'est une nouvelle avancée dans la recherche sur la fusion nucléaire. Le point culminant de 25 ans de travaux, ces chercheurs européens ont réussi à générer 11 Mégawatts, une quantité record d'énergie de fusion dans la plus grande installation de recherche dans le domaine, à Culham près d'Oxford au Royaume-Uni.
C'est un prétest pour Iter (un réacteur international de plus grande taille en construction actuellement à Cadarache dans le sud de la France). C'est surtout la démonstration que ce qui était prévu par la théorie correspond à la réalité.
C'est un succès pour les quelque 4800 ingénieurs scientifiques et techniciens de toute l'Europe, un succès très prometteur pour Iter.
La fusion nucléaire pourrait-elle devenir l'énergie du futur ?
On croit rêver : pas de déchets radioactifs à gérer pendant les 100.000 ans qui viennent. Les combustibles sont répandus sur Terre, bon marché et faciles à fabriquer et l'on n'a pas besoin de grosses quantités.
Avec la fusion nucléaire, il en faudrait à peine 15 grammes pour couvrir les besoins d'un Européen moyen en électricité, pendant toute sa vie. Côté sécurité, c'est une énergie sûre qui n'est pas basée sur une réaction en chaîne comme dans nos réacteurs nucléaires actuels. "S'il y a un problème, on peut fermer le robinet de gaz et la réaction s'arrête en quelques secondes. "Aucun danger d'emballement comme cela s'est passé à Tchernobyl", insiste notre expert.
La fusion nucléaire a aussi ses revers. Reproduire la réaction qui se passe au sein de notre soleil, cela signifie qu'il faut travailler à des températures extrêmement hautes. Il faut d'abord, les produire. Autre écueil, mettre au point des systèmes fiables pour maintenir ces températures extrêmes. Enfin, il fallait pouvoir les maintenir dans une machine sans l'endommager.
Notre expert raconte : "Dans le réacteur britannique, 100.000 expériences ont été menées sans dommage pour le matériel. Les parois internes ont résisté à ces conditions. Ces revêtements sont en dehors de notre monde "normal", résister à 150 millions de degrés, c'est tout sauf habituel, c'est cela qui a pris beaucoup de temps."
La recherche a duré près de 30 ans, les scientifiques ont testé des scénarios pour pouvoir maintenir la réaction dans le temps, étudier sa stabilité et vérifier qu'il n'y avait pas accumulation d'impuretés. Cette expérience réussie aujourd'hui est très importante pour montrer que la fusion nucléaire fonctionne mais aussi pour pouvoir passer à un réacteur de plus grande taille comme Iter en France