Connaissez-vous le virus NIPAH ?
Apparu en 1999 en Malaisie, le virus Nipah réapparaît de façon récurrente en Asie du Sud et du Sud-Est depuis 2001. Ce virus émergent, transmis par les chauves-souris frugivores, a une période d'incubation de 45 jours. Le risque que le patient infecté propage la maladie, sans savoir qu'il est malade, est donc élevé. C'est le cas du jeune indien, décédé cette année après d'avoir présenté des symptômes d'encéphalite(inflammation du cerveau) et de myocardite. Les autorités estiment qu'environ 188 personnes ont pu entrer en contact avec le jeune, dont 20 personnes seraient des « cas contacts » à haut risque. Pour le moment, deux agents de santé ont commencé à présenter des symptômes.
Le caractère récurrent du virus Nipah, la gravité de ses symptômes et un taux de mortalité élevé - entre 40 et 75 % - ont amené à l'OMS à appeler à une prudence extrême pour éviter une potentielle pandémie, similaire à celle du Covid-19, s'il venait à franchir les frontières de l'Asie. Les autorités sanitaires indiennes ont formé des équipes d'agents spéciaux pour faire face à la situation. L'Etat du Kerala en Inde avait déjà subi une vague de contaminations du virus Nipah en 2018 et 2019, avec 17 décès enregistrés par l'OMS.
Bien que le nombre d'infections et de décès dus au virus Nipah reste faible - moins de 20 cas chaque année - le taux de mortalité varie entre 40 et 75 %. Parmi les patients survivants à la maladie, 20 % gardent des séquelles neurologiques.