TIANHE
Pour autant, malgré ses progrès rapides, les missions habitées restent rarissimes : la dernière Shenzhou-11 réunissait trois astronautes en orbite en 2016, au sein d'une deuxième station orbitale, Tiangong-2. Depuis ? Plus rien... Mais beaucoup de préparation. Il faut dire que l'agence chinoise est pragmatique : pas question d'envoyer des astronautes qui n'auraient pas une destination et une mission bien définies. Cette année cependant, tout cela devrait beaucoup changer.
Tianhe étant la brique centrale de la nouvelle station permanente chinoise, le véhicule est conçu pour être la base de vie de trois astronautes pour de longues rotations, jusqu'à six mois. Il est équipé de grands panneaux solaires, capable de manœuvrer pour corriger son orbite grâce à des réservoirs et des propulseurs autonomes, et il s'oriente grâce à deux imposants systèmes gyroscopiques. À l'intérieur, il y a... beaucoup de place ! Des couchettes (équipées de hublots, s'il vous plait) pour les occupants, de quoi vivre et faire du sport au quotidien, mais aussi beaucoup d'équipements scientifiques.
La Chine a repris le concept des « racks » interchangeables, qui permettent avec des interfaces standardisées, de varier les expériences : de la biologie à la médecine en passant par les matériaux, la CSS sera un centre scientifique au même titre que l'ISS (bien que beaucoup moins grand), et ce d'autant plus lorsque les deux autres modules permanents qui la constituent arriveront en orbite, Wentian et Mengtian.